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Pratiques mystiques dans le football béninois : des photographes accusés à tort et persécutés

Le championnat professionnel de football au Bénin est secoué par une affaire pour le moins insolite et préoccupante. Depuis quelque temps, certains photographes couvrant les matchs sont victimes de préjugés et d’accusations infondées de pratiques mystiques. Cette situation, qui remet en question la liberté d’exercice de leur métier, prend de l’ampleur, notamment au stade de Parakou, dans le nord du Bénin.

Des accusations absurdes

Les faits récents concernent un photographe de l’équipe Cavaliers de Parakou, empêché d’exercer son métier lors d’un match par le secrétaire général du club Dynamo FC. Dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, ce dernier justifie cette interdiction en avançant que le photographe aurait en sa possession des gris-gris, des objets supposés avoir des pouvoirs mystiques.

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Ce n’est pas un cas isolé. Wahabou Issifou et Dieudonné Babatounde, deux photographes professionnels reconnus, rapportent avoir été confrontés à des accusations similaires dans le même stade. Ces incidents soulignent une tendance inquiétante où des individus, sous couvert de superstition, tentent d’entraver la professionnalisation des métiers liés au football.

Des témoignages troublants

Aoucheme, un autre photographe, raconte son expérience personnelle :

“J’ai été chassé du terrain dans ma ville natale, Bohicon, par les responsables de Tonnerre FC. Plus tard, au stade René Pleven, dans mon quartier de résidence, j’ai encore été accusé de garder des gris-gris. Pourtant, je ne connais même pas leur forme ni leur couleur. C’est absurde et frustrant.”

Ces témoignages illustrent les abus subis par les photographes dans un contexte où la superstition prend parfois le dessus sur la raison.

Une atteinte aux droits et à la profession

Ces comportements déviants de la part de certains responsables de clubs bafouent les droits fondamentaux des photographes et entravent leur mission. Ces derniers jouent un rôle crucial dans la promotion du football béninois en immortalisant les moments forts des compétitions et en offrant une visibilité précieuse aux clubs et aux joueurs. Les stigmatiser ou les exclure pour des raisons non fondées est non seulement injuste, mais également contre-productif pour le développement du football national.

Un appel à la responsabilité

Il est impératif que les autorités sportives, notamment la Fédération Béninoise de Football, prennent des mesures fermes pour mettre fin à ces dérives. Une sensibilisation accrue doit être menée auprès des responsables de clubs et des spectateurs pour promouvoir un environnement de travail respectueux et professionnel.

Le football béninois aspire à un rayonnement continental et international. Pour y parvenir, il est essentiel de bannir les comportements rétrogrades qui freinent son développement. Les photographes, tout comme les autres acteurs du football, doivent pouvoir exercer leur métier en toute sérénité, sans crainte d’être stigmatisés ou persécutés.

Le respect des droits professionnels et humains de tous les acteurs du football est une condition sine qua non pour bâtir un championnat digne de ce nom. C’est ensemble que nous pourrons changer cette mentalité et ouvrir la voie à un avenir meilleur pour le sport roi au Bénin.

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