À peine installé, déjà prêt à partir ? Aliou Cissé, nommé sélectionneur de la Libye en mars dernier, pourrait tourner le dos à son nouveau défi bien plus tôt que prévu. La raison : des arriérés de salaire qui s’accumulent et une situation contractuelle toujours floue. Selon les sources concordantes de Match365 et du quotidien Record, l’ancien coach des Lions de la Teranga n’a toujours pas perçu plusieurs mois de rémunération, pourtant estimée à 49,8 millions FCFA mensuels.
Face à cette impasse, le technicien sénégalais ne mâche plus ses mots. Il aurait donné un ultimatum d’une semaine aux autorités sportives libyennes pour régler la situation. Faute de quoi, il pourrait tout simplement plier bagage. Un avertissement qui en dit long sur l’ampleur du malaise. Son adjoint, Youssouph Dabo, est lui aussi dans la tourmente, concerné par les mêmes retards de paiement.
Un projet sportif en péril
Arrivé avec l’ambition de redonner une nouvelle dynamique à la sélection libyenne, Aliou Cissé avait suscité un vent d’espoir dans les rangs des Chevaliers de la Méditerranée. Mais cette affaire vient jeter une ombre inquiétante sur un projet encore balbutiant. En interne, les signaux sont au rouge : absence de garanties financières, manque de transparence contractuelle, instabilité organisationnelle… 
Le syndrome africain ?
Au-delà du cas libyen, cette situation reflète un mal plus profond : celui des défaillances structurelles qui minent encore plusieurs fédérations africaines. Gestion approximative, retards de paiement, non-respect des engagements : autant de freins à l’attractivité des projets sportifs sur le continent.
Aliou Cissé, auréolé d’un statut de finaliste de la CAN 2019 et champion d’Afrique en 2022 avec le Sénégal, ne saurait accepter de telles entorses à la rigueur professionnelle. Son éventuel départ serait un signal fort, et un nouveau revers pour une Libye en quête de stabilité, tant sur le terrain qu’en dehors.
Et maintenant ?
Il reste à savoir si la Fédération libyenne saura éviter la crise ouverte. Le compte à rebours est lancé. Aliou Cissé n’a jamais été homme à faire de la figuration. Si rien ne bouge, il pourrait bien claquer la porte… et laisser la Libye face à ses contradictions.
Conste Sunday
