À seulement 15 ans, Ruffine SONON s’impose comme l’une des plus prometteuses athlètes du Bénin. Détectée à Zè en 2020 par l’entraîneur national de demi-fond, fond et marche, Akim BALOGOUN, elle incarne le talent brut transformé par le travail et la rigueur.
Ses récentes performances parlent d’elles-mêmes :
2’19’’27 en Avril 2025 aux Jeux Olympiques Scolaires de Zlatibor (Serbie) 
2’14’’64 en Avril 2025 au Meeting des V Nations d’athlétisme à Abidjan
2’14’’03 le 2 août 2025 aux Premiers Jeux Africains Scolaires à Annaba (Algérie)
2’12’’95 le 8 août 2025 aux Championnats Nationaux d’Athlétisme à Cotonou.
Derrière cette progression spectaculaire se trouve un homme au parcours tout aussi remarquable. Recordman national du 800 M depuis 1999, Akim BALOGOUN n’est pas seulement un ancien athlète passionné; il est aussi un technicien formé au plus haut niveau. Grâce aux bourses olympiques, il a suivi plusieurs formations spécialisées, tant en Europe que sur des terres mythiques du demi-fond, fond, comme le Kenya. Cette expertise lui permet aujourd’hui de maîtriser parfaitement les techniques d’entraînement adaptées aux jeunes talents.
Mais la réussite de Ruffine est aussi une histoire de persévérance hors des pistes. Lorsqu’il l’a repérée, Akim a dû convaincre sa mère, réticente à la voir s’entraîner après les cours, préférant qu’elle aide aux travaux champêtres. Une fois cet obstacle surmonté, un autre défi est apparu : la famille voulait que la jeune fille quitte l’école pour un apprentissage en couture. Akim BALOGOUN s’y opposa fermement, persuadé que son avenir passait par l’athlétisme et l’éducation.
Aujourd’hui, Ruffine poursuit sa scolarité et s’apprête à entrer en classe de 4ème. Sur la piste comme dans la vie, elle avance à grandes foulées, soutenue par un encadrement compétent et une volonté sans faille. Ses parents, qui autrefois hésitaient à la laisser courir, sont désormais fiers de la voir atteindre un tel niveau et porter haut les couleurs du Bénin. L’anecdote, ce sont les larmes de joie du papa, ce 1er avril 2025, à l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou, lorsque sa chère fille s’apprêtait à embarquer pour la Serbie dans le cadre des Jeux Olympiques Scolaires 2025.
Le pays peut désormais rêver, car dans les jambes de cette adolescente brûle déjà l’espoir de podiums internationaux.
Roméo AKLOZO
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