À un mois de la CAN, le Bénin tombe lourdement et se fait rappeler à l’ordre.
Le Bénin s’est incliné 3-0 face au Burkina Faso, ce mardi 18 novembre 2025, dans un duel amical qui devait servir de répétition générale avant la CAN. Au lieu d’être rassurés, les Guépards ont reçu une véritable piqûre de rappel.

Un début prometteur… avant les erreurs fatales
Bien entrés dans leur match, les hommes de Gernot Rohr ont proposé une première demi-heure intéressante. Mais une erreur individuelle ouvre la voie à Géorgi Minoungou, qui ne se fait pas prier pour punir la défense béninoise (25’). Le même Minoungou profite d’un nouveau moment de flottement dans le temps additionnel pour faire le break (45’+3).
Menés 2-0 à la pause, les Guépards rentrent au vestiaire sonnés.
Une seconde période plus solide, mais toujours le même problème
Avec cinq changements à la pause, le Bénin retrouve un semblant de stabilité. Plus agressifs, plus compacts, les joueurs de Rohr se créent même une énorme occasion pour revenir à 2-1… un raté qui restera en travers de toutes les mémoires. Et comme souvent, la sanction tombe : Saïdou Simporé scelle l’issue du match dans les ultimes secondes (90’+2).
Rohr lucide : « Un match sérieux, beaucoup d’enseignements »
Au coup de sifflet final, Gernot Rohr n’a pas cherché d’excuses :
« Nous avons affronté une équipe mieux classée que nous, et on a vu la différence dans l’efficacité », a-t-il reconnu.
Le sélectionneur a dénoncé les erreurs répétées, notamment « sur les côtés, pris dans le dos », tout en saluant « le pressing de Dodo et Hassane », et « la bonne entrée d’Olaïtan ».
Pour lui, cette claque doit servir :
« C’est un avertissement avant la CAN. On rencontrera une équipe de ce style-là. On apprendra de ces erreurs. »

David Kiki sonne l’alarme : « C’est inadmissible »
Le ton est monté côté joueurs, à l’image de David Kiki, très remonté à la fin du match :
« C’est inadmissible ce qu’on a présenté ce soir comme jeu, à un mois de la CAN », a lâché le latéral gauche.
Une déclaration forte, qui témoigne de l’urgence de rectifier le tir avant l’entrée en compétition.
À un mois de la CAN, un électrochoc nécessaire
Si la défaite est lourde, elle a au moins le mérite de dévoiler sans filtre les failles à corriger : manque de rigueur, erreurs individuelles, inefficacité offensive. Le Bénin n’a plus de temps à perdre.
Désormais, l’heure n’est plus aux calculs : il faut réagir, se remettre en question et relever la tête. Car dans un mois, le moindre détail coûtera cher.
Fréjus FIOSSI